Kyôshiro Arane ; UNDISCLOSED DESIRES.

On ne saurait dire ce qui est le lus remarquable chez ce jeune homme. Commençons par le plus simple, sa carrure. Considéré comme chétif lorsqu’il était enfant, ceci n’a guère changé au cours des années. Il n’est certes pas anorexique, du tout, ou trop maigre mais disons que sa carrure s’est peu développée. Et malgré ses nombreux entrainements, il reste quelqu’un de fin, peu musclé. Quand à sa taille, et bien, il se situe dans ce qu’on pourrait appeler la norme, mesurant approximativement un mètre quatre vingt et c’est certainement sa du fait qu’il est assez grand que sa carrure parait peu imposante. Passons à présent aux détails de son visage. Fin lui aussi, il lui confère cet aura presque bienfaitrice aux yeux de tous et c’est pour cela que personne n’aurait pu deviner qu’il allait aussi mal tourner, son visage était bien trop angélique… peut-être de trop. Ses yeux sont assez remarquables dans le sens où leur couleur est profonde. Un bleu azur, perçant mais rarement glacé et ses yeux ont une fâcheuse tendance à révéler toutes ses émotions. Un véritable miroir. Et lorsque le temps est assez couvert, ses yeux deviennent plus ou moins gris, ce qui est une cause naturelle de part la clarté du bleu. Cependant, si ces deux perles bleutées reflètent toutes ses émotions, elles peuvent devenir brulantes par moment, ce qui oblige l’interlocuteur à dévier son propre regard car les yeux de parviennent à exprimer une haine rare qu’on ne souhaite pas connaitre. Ses cheveux, quand eux pourraient faire l’objet d’un paragraphe entier et pour cause, il doit posséder les cheveux les plus indisciplinés au monde car Kyôshiro a beau essayer de les coiffer, de mettre de l’eau, rien n’y fait, sa masse capillaire est parsemée de piques, cheveux non docile. Une vraie chevelure incontrôlable. Mis long, c’est d’ailleurs pourquoi il a du mal de les coiffer, ils sont de couleur noir, une couleur tellement profonde qu’on lui demande souvent si c’est sa couleur naturelle, ce qui est le cas, il n’aurait pas été jusqu'à se teindre les cheveux. Ainsi, il ne possède pas un physique extraordinaire, se confondant aisément dans la masse des gens, bien que la couleur de ses yeux soit le petit plus qui permet de le distinguer.

A dix neuf ans seulement, il est difficile d’avoir un caractère bien défini, tout comme ceci est compliqué à tout âge. On change selon le vécu, selon les situations mais si il était obligatoire de dessiner quelques traits de ce jeune homme, alors les principaux seraient ceux-ci ;

Têtu, il est bien rare qu’il prenne le temps d’écouter l’avis des autres car si il a déjà une idée bien précise en tête, alors il est inutile d’essayer de le faire changer d’avis. Pourtant, par moment, il aurait du écouter ce que les autres avaient à lui dire, pas forcement pour suivre tous les conseils mais au moins quelques uns. Quoiqu’il en soit, les erreurs commises lui ont au moins appris une chose ; il ne suffit pas d’être ambitieux pour toujours réussir. L’ambition est une qualité mais à trop forte dose elle devient néfaste et ceci, Kyôshiro l’a expérimenté. Toutefois, il n’en reste pas moins un jeune homme sympathique avec autrui bien qu’il mette du temps avant de faire confidence aux gens et ceci par peur d’être blessé. Non pas qu’il ait connu ce sentiment dans son enfance, mais il y a toujours eu une sorte de coquille qui à la fois protéger ses relations et l’éloigne des gens qu’il ne connait pas car c’est là le grand souci avec Kyôshiro, beaucoup pensent qu’il hait tout le monde mai c’est faux, il ignore beaucoup de gens, tout simplement, ne faisant attention qu’aux rares personnes qu’il apprécie.

Courageux, il est capable de se lancer à corps perdu dans une mission mais avant ceci, il doit l’avoir analysé, avoir calculé toutes les probabilités quand à la réussite de la mission. Ce n’est pas qu’il refuserait une mission dite suicide, mais il préfère savoir ce qui l’attends même si c’est la mort qu’il rencontrera au bout du chemin. Une fois accepté, il donnera toute son énergie, refusant un seul instant d’abandonner. Toutefois, il faut noter que c’est quelqu’un de prudent, et que jamais il n’ira prendre de risques inutiles : la mission avant tout, certes, mais si celle-ci mets en danger ses coéquipiers alors non, il refusera.

Intelligent, il a toujours impressionné son Maitre par son assiduité et sa capacité à tout comprendre immédiatement même si il n’a pas toujours réussi a maitriser les techniques enseignées, il lisait beaucoup et ceci lui a certainement servi pour ses missions. Un plan a toujours été établi avec soin avant chaque embuscade, ou même avant chaque concours. Kyôshiro a besoin d’analyser ses adversaires avant de combattre. D’ailleurs, pour ceci, et ses plans de bataille, il a été considéré comme une génie militaire. Toutefois, si il a su utiliser son mental pour de bonnes raisons, il l’a aussi couplé à de la manipulation pour obtenir les grâces de quelques personnes. Quelque peu solitaire, beaucoup pensent qu’il s’éloigne de la foule pour éviter le monde parce qu’il ne le supporte pas. C’est faux. Disons qu’il a horreur d’entendre les gens parler pour des banalités.

Kyôshiro. Qu’a-t-on à raconter lorsque l’on a vingt ans ? Sa naissance, ses amis, l’école, pour tous, c’est d’une banalité effrayante car peu se distinguent par leur parcours, leur intelligence, ou leurs actions. Il est bien inutile de croire que le jeune homme est l’un de ces surdoués capable de résoudre la moindre énigme en quelques secondes car son domaine de prédilection se révéla être bien différent de ce a quoi tous s’étaient attendu. Toutefois, contrairement à tous les ninjas chez qui le combat est primordial, pour Kyôshiro, ce furent les tactiques, « le métier de l’arrière » qu’il maitrisa.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
“Long nights allow me to feel... I'm falling...I am falling. The lights go out »

C’est un enfant unique, et il aurait du grandir avec l’amour de ses parents, un amour inconditionnel mais ce ne fut pas le cas, tout du moins, sa mère l’aima (plus que de raison certainement) mais son père, c’est une bien toute autre histoire. Kyoshiro descend d’une longue famille de Ninja, ainsi, il aurait été logique que lui aussi obtienne ce titre prestigieux mais jamais l’homme ne parvint à maitriser son énergie, jamais il ne fut accepté à l’Académie, dès lors, on peut parfaitement comprendre la jalousie qu’il développa à l’égard de son fils qui âgé à peine de cinq ans commença déjà à manifester quelques dons mais cette jalousie n’explique pas le fait qu’il devint violent, blessant son entourage. C’est ainsi que se déroula l’enfance du jeune garçon, entre l’amour de sa mère, et les coups de son père qu’il ne parvenait pas souvent à éviter. Kyôshiro essaya de protéger sa mère au mieux, recevant les coups si c’était nécessaire mais le monstre qui lui servait de père ne s’arrêtait jamais, telle une bête assoiffée, il attaquait. Le petit garçon supporta les coups, encaissant pendant de nombreuses années jusqu'à ne plus pouvoir et c’est arrivé à une certaine époque de sa vie qu’il commit un acte irréparable, certes justifié, mais ceci avait divisé son âme à jamais. Toutefois, bien avant qu’il n’en arrive à commettre un tel acte, il faut se concentrer sur l’apprentissage du jeune garçon qui au grand dam de son père fut accepté à l’Académie.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
« Les mots ne sèchent pas les pleurs, les mots ne réparent pas les cœurs. Le rêve s'endort mais pas l'espoir. »

A l’âge de huit ans, Kyôshiro fut amené à l’Académie par sa mère. Après de nombreux tests, il obtient la possibilité de s’entrainer au sein de cette organisation qui le formerait à devenir un puissant ninja, car là était son rêve, devenir puissant, développer le maximum de capacités pour enfin être reconnu comme autre chose que « le gamin chétif qui habite près du chêne ». Son allure fut alors l’une des premières causes de la moquerie des autres élèves. Kyôshiro était bien trop petit, trop mince, et beaucoup doutaient qu’il puisse réussir quoique ce soit. Plus tard, tous furent obligés de reconnaitre qu’ils avaient eu tord. C’est à dix ans qu’il passa son premier examen pour pouvoir monter en grade : Genin. Son affinité ne s’était pas encore développée, il y avait bien eu quelques essais, mais toujours infructueux ce qui était bien normal au vu de l’âge du garçon. Pourtant, Kyôshiro était persuadé de savoir ce qu’il possédait, pour lui, il s’agissait du feu, de cette force capable de détruire le monde, il ne voulait pas posséder une affinité comme le vent, ou encore la terre qui représentaient la faiblesse à ses yeux. Vers l’âge de onze ans, son maitre lui révéla son affinité ; elle n’était pas celle que le jeune garçon espérait mais elle était équivalente à ses yeux : la foudre. Une force tout aussi destructrice et incontrôlable que le feu. Son Sensei lui apprit une technique relative à l’élément foudre. Bien entendu, il mit des mois à assimiler cette technique, tout comme son affinité qu’il ne contrôlait pas toujours et c’est pourquoi de nombreux incidents se produisirent, manquant de tuer quelques personnes mais il su se contrôler au dernier moment, apprenant de mieux en mieux à gérer ce pouvoir qui, à ses yeux, le rendrait invincible. Un an s’était écoulé et il avait effectué quelques missions sans danger mais toujours couronnées de succès, c’est pourquoi il pu se présenter pour un énième examen consistant à lui octroyer le titre de Chunin. Toutefois, son âge posait un problème, il était bien trop jeune mais on accepta de voir ce dont le garçon était capable. Ce fut grâce à ses qualités mentales et à sa maturité qu’il parvint à ce niveau car encore novice dans les combats, il eut quelques difficultés de ce côté-là, toutefois, ceci n’eut aucune conséquence sur le choix du jury et peut-être qu’ils furent impressionné par son intelligence. Les stratèges étaient un point aussi important que les combattants dans une bataille, et ils étaient plus rares. On prédit à Kyôshiro un grand avenir dans ce domaine. Les missions qu’on lui confia ne furent pas importante au tout début ; il devait se faire un nom, ainsi, Kyôshiro effectua des missions de rang C pour finalement obtenir une mission de rang B qui aurait parfaitement pu être de rang A car sa dangerosité aurait pu lui couter la vie. Le jeune homme avait du escorter une personnalité importante et pour ceci, il était parvenu à déjouer les pièges des ennemis sur son passage sans jamais (ou presque) avoir eu besoin de se défendre. Reconnu comme « jeune génie militaire », la plupart de ses missions furent désormais des espionnages.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
“Where are we? What the hell is going on? The dust has only just begun to form crop circles in the carpet”

Le génie de Kyôshiro fut reconnu dans tout le village et ceci augmenta la haine de son père à son égard mais aussi la violence dont était capable cet homme. Essayant de passer outre, recoulant sa propre haine, le jeune garçon ne cessa de progresser, voulant à tout prix montrer à son père ce dont il était capable. A quinze ans, il devint Junin, dépassant de loin ses ainés en matière de connaissances. Il restait l’un des plus jeunes à avoir obtenu ce rang et son maitre se demanda si ce n’était pas trop rapide comme progression. Les craintes du Sensei n’étaient pas infondées car depuis quelques temps, Kyôshiro s’était intéressé à son pouvoir, ce qui était parfaitement normal, chaque élève cherchant à perfectionner son don mais pour le jeune homme, ses recherches étaient différentes, plus précises. Il voulait devenir plus puissant alors qu’à son âge, il était bien normal qu’il ne maitrise pas tout mais la soif était trop importante pour être étanchée avec des livres et cet apprentissage avec lequel il semblait piétiner depuis des années. Pendant de nombreux mois il hésita à partir de son village, jusqu’a réaliser cet acte impensable de tout abandonné. Kyôshiro quitta son village sans même laisser un mot à sa mère. Dès lors, il fut considéré comme un déserteur. Toutefois, si le garçon avait fait ce choix, ce n’était certainement pas sur un coup de tête. Il avait déjà réfléchit a ce qu’il pourrait faire et le nom d’Orochimaru s’était imposé dans son esprit. Il voulait rencontrer ce ninja légendaire, comprendre sa force. Kyôshiro voulait devenir comme lui, posséder son pouvoir. Pour cela, il marcha pendant des jours avant d’atteindre le village d’Oto, lieu qu’il savait habiter par Orochimaru.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
“No matter how hard I try. You fear the beast inside. It's growing, it's waiting »

Il fallait que la folie se soit emparée de son esprit pour que Kyôshiro veuille rencontrer ce ninja, sinon, comment expliquer son départ d’un village paisible ? Les gens de Suna s’étaient posés bien des questions quand au départ précipité du jeune homme. Ils ne comprenaient pas et bientôt, il devint un sujet qu’on oublia car les villageois préféraient se concentrer sur les problèmes du village, plutôt que sur ceux d’un garçon qui avait abandonné une prestigieuse école. Toutefois, le Maitre n’oublia pas son élève.
Après un long voyage qui lui permet de trouver le village d’Oto, Kyôshiro rencontra Orochimaru et si la crainte perça dans ses yeux aux premiers instants, l’admiration et le respect supprimèrent cette émotion infantile qu’était la peur. Il ne devait pas ressentir la crainte, il ne le fallait pas, surtout devant cet homme qui aurait pu le tuer simplement parce que le jeune homme avait eu la prétention de vouloir devenir un puissant ninja. L’homme écouta les motivations du garçon qui avait seize ans, avec patience, à aucun moment il ne l’interrompit. Puis, après avoir comprit qu’en face de lui se trouvait un ninja prometteur, il lui offrit la possibilité de suivre son entrainement. Un an s’était déroulé depuis le premier entrainement avec Oroshimaru et Kyôshiro avait apprit de nombreuses techniques, de même, son pouvoir s’était accru au fil des jours mais ceci ne semblait pas suffire au jeune homme qui voulait toujours plus, étant incapable d’être satisfaisait par tout ce qu’il savait. Pourtant, son apprentissage était complet, il avait touché a toutes les formes de techniques, même les interdites sans jamais y sombrer totalement. De plus, Orochimaru lui avait implanté le sceau de la Terre, permettant à Kyôshiro d’être plus rapide dans ses mouvements, plus fort mais aussi plus résistant aux attaques. Or, ceci ne semblait pas être satisfaisant. Une solution aurait pu le mener vers la grandeur qu’il souhaitait acquérir, il la connaissait d’Orochimaru. Cependant, cette solution signerait sa perte, et diviserait son âme pour toujours mais la soif de pouvoir l’emporta sur sa raison. Il prit la fuite, une nuit et rejoignit les rangs de l’Akatsuki.

Il est difficile de comprendre pourquoi l’Akatsuki n’a pas tué Kyôshiro à son arrivée, après tout, il n’était qu’un gamin de dix sept ans et pourtant, c’est peut-être tout ce qui fit la différence. Les jeunes n’étaient jamais acceptés du fait de leur faiblesse mentale mais avec Kyôshiro, c’était bien différent, il possédait cette étrange particularité d’avoir un intellect supérieur à la moyenne, une capacité qui lui avait permit d’échafauder de nombreux plans pour les actions militaires, toutefois, il y avait une contrepartie : sa force lors des combats n’égalait pas toujours celle de l’adversaire dans le sens où il n’avait pas été capable de les tuer lors de ses premiers entrainements Orochimaru. Or, en entrant à l’Akatsuki, il savait qu’il ne pourrait pas échapper aux meurtres, et si cet optique ne l’effraya pas dans un premier temps (il avait toujours cette soif de vengeance vis-à-vis de son père), Kyôshiro finit par comprendre qu’il avait peut être choisi le mauvais chemin, car à trop vouloir surpasser les autres, il avait sombré, et les précipices de l’horreur se renfermeraient sur sa vie si il ne faisait rien pour y échapper. Le problème était donc posé : arrêter la chute dans le gouffre infernal et remonter pour ne pas avoir à devenir un meurtrier, un être dénué de tout sentiment humain. Il avait comprit que la grandeur et le pouvoir ne pouvaient pas s’acquérir facilement et surtout sans échange, dès lors, les mots de son Maitre lui revinrent : « Le grand homme est comme l'aigle ; plus il s'élève, moins il est visible, et il est puni de sa grandeur par la solitude de l'âme. ». Kyôshiro quitta l’Akatsuki, tout comme il l’avait fait avec Orochimaru mais cette fois-ci, il prit une direction inconnue.